
LE MOT DU FONDATEUR DIRECTEUR GENERAL
PROFESSEUR IBRAHIMA KHALIL DIALLO
POLITIQUES MARITIMES DURABLES, GAGE D'UNE VERITABLE SOUVERAINETE ECONOMIQUE DE NOS PAYS!
“La mer n’est pas une poubelle mais un garde – manger’’, ‘’Le développement passe par la mer’’ ne sont pas des slogans mais des vecteurs de conception, de définition et d’élaboration de Politiques maritimes cohérentes et structurées pour un développement durable, pour que nos pays ne soient plus seulement des pays côtiers c’est-à-dire adossés à la mer mais de véritables pays maritimes.
En effet, la mer est un énorme gisement :
- Contenant toutes sortes de ressources halieutiques, végétales et animales, pouvant servir à l’alimentation de l’Homme, en évitant, par des politiques hardies, leur pillage par des mastodontes étrangers;
- Pourvoyeur d’une multitude d’emplois directs et indirect, sur la terre ferme ou en mer;
- Recelant des ressources minières diverses, indispensables pour l’industrie et le quotidien des Hommes : pétrole, gaz, sel, sable et autres fonds marins;
- Charriant des voies de communication (routes et autoroutes maritimes, câbles sous-marins, pipelines etc.), passage obligatoire, à l’import comme à l’export, pour tous les Etats aspirant à une indépendance économique véritable et un développement durable réel, qu’il s’agisse d’Etats côtiers ou de l’hinterland ;
- etc.
Il s’agit, en conséquence, de ne pas en faire une poubelle c’est-à-dire un déversoir d’ordures de toute sorte à travers :
- Le naufrage prévisible pour ne pas dire inéluctable de navires battant pavillon de complaisance avec leurs lots d’épaves géantes encombrant les voies de passage des navires et autres engins de navigation ;
- Le rejet de déchets polluant par des navigateurs indélicats et inconscients ;
- Les nombreuses pertes de conteneurs en mer par des navires surchargés lors des opérations d’embarquement au départ de certains ports malgré la règlementation, depuis 2016, de l’Organisation Maritime Internationale (CMI) sur le Verified Gross Mass (VGM) ;
- etc.
C’est à travers ces considérations qu’un Ministère de l’Economie maritime ou Ministère de la mer revêt son véritable sens pouvant permettre à nos Etats du Sud de s’approprier de la mer avec un Ministère dédié de nature à porter des Politiques maritimes vecteur d’un développement durable au profit de nos populations !
Pour cela, un nécessaire mais indispensable bigbang est à faire dans les pratiques en usage dans nos Etats depuis les indépendances et dans tous les sous-secteurs du milieu maritime et portuaire en privilégiant la préférence nationale ou communautaire (UEMOA-CEDEAO).
La refondation ou changement systémique des anciennes Politiques maritimes est à ce prix !
Et, un tel bigbang ne saurait occulter l’abandon du mode de gouvernance éculée du secteur, une tard qui plombe le mécanisme et entrave une bonne navigation des Etats vers des lendemains meilleurs. Peu de pays africains, pour ne pas dire aucun d’entre eux, n’échappent à ces constats malheureux, constats qui empêchent tout décollage économique véritable !
C’est pour Tous ces motifs et considérations objectives que la création du Cabinet d’Etudes Maritimes et Portuaires (cemp) a paru nécessaire et justifiée avec pour ambition de mettre à la disposition des décideurs des Etats africains, des Entreprises du secteur public et parapublic (Sociétés nationales ou d’Etat, Etablissements publics, Agences nationales etc.) et du secteur privé, un instrument pouvant les accompagner et contribuer au développement du secteur maritime et portuaire et, par voie de conséquence, de nos Etats.
Pour la primauté du Droit
Professeur Ibrahima Khalil DIALLO
Membre Titulaire du Comité Maritime International (CMI) depuis 1992